|
|||||||||||||
B >> Le Confort
1 / Histoire. La notion de confort n’a pas attendue le « tique », c’est à dire l’électronique, pour entrer dans la maison. Le confort de l'Antiquité et du Moyen Age était celui de l'espace. Le confort de l'Ancien Régime était celui de l'ornement, aujourd’hui le confort est celui de l'économie des corvées ménagères mais aussi son autonomie et la plénitude de son être. Cette économie des corvées ménagères se concrétise dans la recherche d'une économie de temps : le temps de l'homme, le temps de la femme, sont précieux; voilà une grande découverte des temps modernes[1]. En libérant l'humanité des travaux que les machines peuvent exécuter pour elle, les arts ménagers doivent conduire l'homme aux tâches que lui seul peut accomplir parmi les êtres créés, celles de la culture intellectuelle et du perfectionnement moral. Ce loisir est une victoire sur le travail servile; il est nécessaire au perfectionnement individuel, à la culture intellectuelle, artistique, morale et physique; il favorise les activités proprement humaines les plus valables, notamment, et en priorité l'éducation des enfants. Réhabiliter et anoblir le travail ménager, c'est faire un pas vers le progrès humain. Cela tient à la mécanisation et à la réduction progressive de la durée du travail. Le travail professionnel occupe de moins en moins d'heures par jour, de jour par semaine, de semaines par an et d'années par vie[2]. [1] C'est un fait considérable dans l'histoire de l'humanité que la notion du temps soit encore si neuve; elle est pratiquement absente des préoccupations des maîtresses de maison avant 1900; et de même antérieurement à Bergson qui a, bien superficiellement d'ailleurs, abordé le problème, les plus grands philosophes n'ont prêté attention qu'à la notion abstraite (mathématique et astronomique) du temps. [2] Jean et Françoise Fourastier, Histoire du Confort, Presses Universitaires de France, 1962, Éditions Que-sais-je ? |
|||||||||||||
|
|||||||||||||