D >> La Gestion Active du Confort
3 / La gestion des ambiances thermiques.
Dans notre climat, le chauffage est une des fonctions les plus importantes
de la maison. Chauffer une maison et garder la bonne température
n'est pas du tout simple. La température extérieure change
toujours. Les habitudes et les désirs personnels jouent un grand
rôle. Il faut beaucoup d'efforts si l’on veut contrôler
notre budget d'énergie et à la fois ne pas perdre le moindre
confort. Est-ce que l'un peut s'accorder avec l'autre?
« Il n'est pas anormal que vous vouliez une température
plus élevée dans la salle à manger ou la chambre
d'enfants que dans le hall. Vous voulez que la chambre à coucher
ou la salle de bain soient bien réchauffées à certains
moments. Dans la pièce où vous repassez votre linge la température
peut être moins élevée que dans le living où
vous regardez la télé. Vous voulez contrôler votre
budget d'énergie en programmant le chauffage à une température
minimale au moment où vous n'êtes pas à la maison.
D'autre part vous ne voulez pas entrer dans une glacière si vous
ouvrez la porte d'entrée »[1].
Dans une maison traditionnelle relier le confort à une bonne gestion
d'énergie est un véritable casse-tête.
3.1 / Le Chauffage
Du côté des équipements de chauffage, on devrait d'abord
voir les chaudières diminuer leurs émissions polluantes
et réduire leur taille.
Les systèmes réversibles se généraliseront
en raison des besoins de climatisation.
On verra se confirmer la percée de la cogénération
pour le petit tertiaire (chauffage, eau chaude, production d'électricité)
et l'utilisation de systèmes multi-énergie (gaz, fuel, électricité,
bois et énergies renouvelables), tandis qu'apparaîtront des
micro-réseaux autour d'activités industrielles productrices
de chaleur (en particulier les usines d'incinération d'ordures)
et de nouveaux modes de stockage de chaleur. Les exigences de maîtrise
de l'énergie conduiront à mettre en place des systèmes
de contrôle commande permettant la gestion optimale de ces systèmes
et la détection préventive des défauts de fonctionnement.
Des contrôles périodiques sur les performances, les réglages
et les émissions des appareils pourraient voir le jour, calqués
sur le contrôle technique des voitures.
Enfin, deux tendances parallèles sont encore à envisager
: centralisation ou autonomie.
Si l'on dispose à profusion d'énergie, le système
de chauffage à eau chaude disparaîtra au profit du tout électrique,
beaucoup moins compliqué à installer.
L'idéal à atteindre : que toutes les parois soient à
la même température. Aux plafonds et planchers chauffants
s'ajouteront les parois chauffantes sans émetteurs visibles. L'aéroport
de Munich dispose déjà de façades dont les profilés
creux en acier véhiculent de l'eau chaude pour le chauffage. On
peut aussi envisager le chauffage par micro-ondes dans les parois.
Par ailleurs, les caractéristiques thermiques des matériaux
de construction rendront les déperditions inexistantes.
Autres évolutions énergétiques possibles : l'hydrogène
comme carburant et les piles à uranium dispersées dans le
logement, pour chaque usage d'énergie, jusqu'à la moindre
ampoule électrique alimentée par une pile programmée
pour la durée de vie du bâtiment.
Les fonctions chauffage et production d'eau chaude sanitaire seront séparées
et la production d'eau chaude centralisée laissera la place au
chauffage de l'eau instantané au point de puisage, par exemple
au moyen d'un système à micro-ondes, d'une résistance
électrique enroulée autour de la canalisation d'alimentation,
voire d'une pile à uranium associée à chaque robinet.
Le robinet mitigeur, qui a remplacé le mélangeur, sera à
son tour supplanté par un simple curseur thermostatique qui règlera
la température de l'eau provenant d'une canalisation unique. Une
telle option ne tient pas compte de l'optimisation énergétique
au plan national, ni de la politique actuelle d'antiprolifération
nucléaire.
Fabriqués en polymères conducteurs, les lavabos eux-mêmes
pourraient chauffer l'eau qu'ils contiennent.
Dans l'hypothèse d'une production centralisée de l'eau chaude,
les chauffe-eau souples épouseraient la place disponible : une
solution avantageuse en cas de remplacement des équipements dans
des recoins difficilement accessibles.
3.2 / La climatisation.
Le développement de la climatisation dans le secteur non résidentiel
devrait se poursuivre et pénétrer le secteur de l'habitat
au cours des prochaines décennies, aidé en cela par la généralisation
de la climatisation dans les véhicules.
Parmi les principales tendances de ces systèmes, notons la réversibilité
(froid/chaud), la décroissance du niveau sonore, l'autonomie (gestion
locale), l'amélioration de l'esthétique et du dimensionnement,
l'émergence de techniques nouvelles (solaire, ...).
Il faut rappeler, cependant, qu'en raison des fortes contraintes réglementaires
à prévoir sur la réduction des émissions de
C02 et par conséquent des exigences de maîtrise de l'énergie
de plus en plus élevées, ces systèmes ne pourront
se développer que dans une perspective de consommation d'énergie
réduite, nécessitant à la fois un traitement adapté
de l'enveloppe et des performances élevées des systèmes.
Les appareils de rafraîchissement (plafond, sol, ventilation, ...)
vont également se développer dans le neuf comme dans l'existant.
Ils pourront, en fonction du niveau d'exigence de confort, du type de
climat et de contraintes techniques diverses (dimensions et nature des
locaux, bâtiment existant), se substituer aux systèmes de
climatisation.
Comme pour la ventilation, ces systèmes de climatisation et de
rafraîchissement devront également répondre aux exigences
de santé, de confort, de flexibilité des locaux et de « maintenabilité ».
Précédent
<<
>> Suite
[1] Dobiss Domotique. http://www.abyz.be/frans/fr.htm
|